De Lima a Nazca du 08 au 16 Avril 2018
C’est repartit pour 450 km de désert.
La route est assez agréable car nous y avons une voie en bon état à côté de la route qui nous permet d’avancer rapidement d’autant que notre ami le vent est bien moins présent qu’au nord de Lima. Nos étapes jusqu’à Nasca vont dépendre des villes où nous pourrons dormir car nous ne voyons pas de lieu de bivouac : soit il s’agit de zone plate à perte de vue ou nous serions sous les regards de tous, soit ce sont des propriétés privées protégées par moult barbelés ou encore des villages avec plages privées. En regardant la carte, nous avions imaginé pouvoir régulièrement pique niquer le midi sur la plage mais que nenni. En fait, des km de littoral sont utilisés pour ces stations balnéaires de Péruviens aisés avec gardien à l’entrée et belles bâtisses blanches, rien à voir avec le Pérou qu’on a découvert il y a trois semaines, comme quoi il y a toujours plusieurs pays dans un seul. Il y a des publicités à foison le long de la route pour les prochaines constructions à venir. J’espère quand même que les promoteurs daigneront laisser quelques plages publiques aux Péruviens qui n’ont pas les moyens de se payer une maison avec plage privée, manquerait plus qu’on privatise la mer…
La route étant bonne et nos départs matinaux (il faut toujours très chaud), nous arrivons assez tôt l’après midi, nous permettant ainsi de chercher un hôtel tranquillement, de nous balader avant la nuit, faire consciencieusement nos étirements musculaires ( eh oui, on vieillit). Certaines places des armes sont assez désertes, d’autres, au contraires, vivent très bien : l’occasion de voir des entraînements de danses folkloriques, des concerts en plein air… avec toujours depuis notre arrivée en Amérique du Sud, ces vendeurs ambulants. Parfois, nous nous imaginons vendre du papier toilette a l’unité place de la République…
Notre route passe par Pisco, lieu de fabrication de l’alcool du même nom qui sert à faire le Pisco Sour. C’est aussi la région viticole du pays. Nous y avons goûté du vin et avons été un peu surprises : il est bon mais nous n’avons pas eu l’impression de boire du vin car il est très sucré. L’intérêt de l’arrêt a Pisco pour une journée est la visite des îles Ballestas pour aller voir les pingouins et le guano qui est un fertilisant récolté tous les 8 ans et vendu dans le monde entier. Pisco a été très abîmée par un tremblement de terre en 2007. Globalement, tout est reconstruit mais on a l’impression que le bord de mer n’est plus du tout investi et s’y concentre le plus de vestiges du séisme. On regarde les habitants d’un œil différent, seuls les enfants de moins de 10 ans ne l’ont pas connue telle qu’elle était (avec des belles maisons coloniales). A Lima, nous avions discuté avec un Monsieur, étonné qu’il n’y ait pas de tremblement de terre en France. C’est vrai qu’on a beaucoup de chance.
Sur notre route toujours, l’oasis de Huacachina, un lieu qui devrait être enchanteur de prime abord mais qui le devient uniquement dans un second temps. Je m’explique : imaginez une toute petite oasis avec des auberges de jeunesses avec piscine pleines à craquer, avec des buggys vrombissant qui transportent des touristes car ils ne veulent pas faire plus de trois mètres à pied dans les dunes. Pour nous, qui depuis notre arrivée, n’avions pas été gênée par la foule, nous devons nous acclimater : jusque-là globalement pas de difficultés à trouver une auberge ou un hôtel, les musées sont vides (une petite boutade entre nous : « tu as réservé le musée pour nous deux », du coup on a les agents de sécurité sur le dos, forcément). Si on fait abstraction de cet environnement, le lieu est magnifique, bordé de grandes dunes de sable. On peut même louer des sandboards un peu comme un snowboard mais pour le sable. Nous nous contentons de nous en servir de luge, c’est très bien aussi. Bonne rigolade et sable partout.
Nous avons perdu une voie sur la Panamericaine ce qui est moins agréable et nous demande plus de vigilance, seul intérêt : il y moins d’échangeurs de sorties et d’entrée de route. Nous avons connu conducteurs plus prudents : la voiture est reine et que l’on soit piéton ou cycliste, nous sommes censées les laisser passer, on se demande pourquoi ils se sont embêtés à faire des passages piétons. Le frein n’existe pas, il faut passer à tout prix, et souvent nous nous retrouvons obliger de bifurquer précipitamment sur le bas-côté. Vive les rétroviseurs !
Avec l’arrivée sur la précordillère des Andes, nous traversons la zones des geoglyphes de Palpa et de Nazca. Nous chercherons pendant vingt kilomètres ceux de Palpa sans les trouver mais ne sommes pas décidées à revenir sur nos pas. Donc tant pis pour Palpa, à nous Nazca, un petit mirador sur le bord de la route permet de les contempler. Il s’agit de lignes et de figures souvent animalières qui apparaissent car les créateurs ont enlevé les pierres pour tracer le dessin. Ces dessins ont été réalisés par des dizaines de générations dont les Nazcas (de – 1000 à 900 après Jésus-Christ). De la route, nous avons l’impression d’un désert de sable et caillou sans intérêt mais nous nous doutons que nous sommes entourées des geoglyphes. C’est assez grisant de pédaler en se disant qu’on est dans un lieu exceptionnel sans le voir. La route a coupé en deux le géoglyphe « le lézard » car elle est plus ancienne que la découverte du site. Nous prenons un petit avion pour survoler le site car le mirador permet de regarder uniquement 3 figures alors qu’il en existe pléthore. Pas de regret car même si le petit coucou utilisé bouge beaucoup, beaucoup, il permet de bien appréhender le site. La haut, nous avons eu une pensee pour Maria Reiche, une mathématicienne allemande, qui y a consacré sa vie. Nous l’imaginons seule dans ce désert, arpentant inlassablement des kilomètres et des kilomètres sous le soleil. Un grand merci aux collègues de la rue Charron et du 5 Pesque qui grâce à leur cagnotte nous ont permis ce petit extra.
Nous avons décidé de prendre un bus pour rejoindre Cuzco : la montée semble particulièrement éprouvante à la lecture des sites de voyageurs, nous devons être au nord de l’Argentine au début du moins de juin et nous ne souhaitons pas parcourir la Bolivie au pas de course. De plus, après une visite à l’hôpital de Nazca pour une forte fièvre pour moi et problèmes intestinaux pour nous deux, nous sommes sous antibiotiques pour combattre l’infection intestinale, nous allons donc essayer de nous épargner.
Merci pour ce joli récit! Vous êtes au top! Vivement le prochain post. Plein de bisous.
Merci pour ce récit, on a l’impression d’être avec vous sur le vélo 😍 soignez vous bien et je pense bien fort à vous. Grosses bisess
Coucou Manue, ça fait plaisir de te lire.
Une grosse bise
D’abord le récit où on imagine tout ce que vous décrivez avec tant de précision et de documentation et puis il y a les photos et c est la découverte : impressionnant!! Prenez bien soin de vous.
L’aventure c’est l’aventure …Merci pour ce moment de rêve dans un quotidien souvent morose… bonne route et à bientôt!
On espère que la forme va revenir vite!!!!!!! Vous êtes de plus en plus radieuses sur les photos en tous cas.
Les géoglyphes nous ont transporté et on n’avait jamais vu de photos de vrai oasis ! (faut vraiment qu’on voyage plus)
Gros bisous vous nous manquez
J’espère que vous serez vite sur pied…
Gros bisous à vous 2 et prudence .
Pour combattre les problèmes intestinaux, la meilleure méthode c’est le gin fizz à volonté suivi d’une bonne bière pression …pas vrai Gwen ?
Coucou, c’est embêtant, ici, pas la moindre bière pression en vue juste de la bière en bouteille. Est ce que cela marche quand même à ton avis ?
Bises.
Nous attendons toujours avec impatience les petites histoires de Cath & Gwen …… c’est un peu nos vacances à nous …… Bisous les filles .
Merci, ça fait plaisir de savoir que vous en profitez avec nous.
Bises
Bisous les filles!! Soignez vous bien…..à bientôt pour la suite!!!
Merci beaucoup Mumu.
On t’embrasse.
Hello les filles. Je pense que vous avez basculé dans autre monde et que vous êtes devenues des Incas ou des Quechuas. Des aventureuses comme disait J London
Coucou à vous,
j’ai pris un peu d’avance sur le voyage et ces temps ci, je voyage en Patagonie avec Sire Antoine de Tounens. Merci pour le conseil de lecture, ce livre et la vie de cet homme sont absolument édifiant.
Un gros bisous.