Du 21 avril au 03 mai 2018
Nous quittons sans encombre la ville de Cuzco avec quelques incertitudes sur le trajet autour des îles du lac Titicaca. Nous verrons bien : cette liberté est aussi un des avantages du voyage à vélo.
Après une cinquantaine de km à vélo, au moment d’une pause, nous sommes rattrapées par Amet, espagnol de Pampelune et Santiago colombien de Bogota. Nous les avions déjà rencontrés sur la côte Sud du pays. Finalement, nous ferons la route ensemble jusqu’à Juliaca a l’approche du lac soit cinq jours. Nous apprenons à rouler à quatre. Nous n’avons pas tout à fait le même rythme : Santiago étant très habitué à l’altitude, il monte les côtes et les cols avec une facilité déconcertante alors que nous haletons à grand bruit pendant tout l’effort. Nous plantons la tente dans des endroits où nous ne serions jamais allées, par exemple sous l’auvent d’une maison abandonnée dans une petite ville à deux pas de la place principale. Nous avons essayé de dormir aussi chez les bomberos (les pompiers), car en général ils ouvrent leur porte gratuitement aux cyclistes comme les « casa des cyclistes », des particuliers fans de vélos, très accueillant chez qui nous dormiront à Juliaca. Pendant ces cinq jours de pédalage, nous traversons les panoramas splendides de l’altiplano sans lassitude. L’ambiance à 4000 mètres est très différente de la côte, nous sentons une forme de tranquillité et de sérénité chez les habitants y compris beaucoup moins d’agressivité et de traffic sur les routes bien que plus étroites. L’habitat des campagnes de l’altiplano est globalement très dégrade. Certaines maisons ont conservé leur toit traditionnel, d’autres ont été rénové et se parent d’un toit en tôle. Les paysans vivent tres chichement, ici ni gaziniere, ni machine à laver, dans certains cas à peine un peu d’électricité pour s’éclairer. Il y fait très froid le soir et nous nous mettons en quête d’un lieu de bivouacs à partir de 5 heures car à 19 h00 tout le monde est sous la tente (il fait nuit depuis une heure et nous sommes transis de froid). Les personnes qui viennent nous voir sur notre lieu de bivouac nous questionnent toujours sur le froid. À notre étonnement, les maisons ne sont pas dotées de poêle. Certes, il y a peu d’arbres pour faire une bonne flambee mais nous voyons beaucoup de petits troupeaux (moutons, vaches, lama) et avions imaginé que leurs précieuses bouses pourraient réchauffer les habitants de l’altiplano.
Nous arrivons sur les rives du lac Titicaca : le lac est très connu car c’est le plus grand lac existant à l’altitude de 3800 metres. Nous y accédons par la Péninsule de Capachica pour aller visiter l’île d’Amantani. Nous plantons notre tente sur le terrain appartenant à Angelino qui est le conducteur de la barque qui nous a mené sur l’île. L’organisation de cette île au niveau de l’accueil des touristes est très originale : tout y est géré en communauté. Par exemple, pour notre tente, Angelino est allé voir le chef de communauté au port pour avoir l’autorisation. Nous pensions passer une nuit sur l’île mais nous sommes en basse saison et les liaisons maritimes sont moins fréquentes d’autant que nous voulons éviter la ville de Puno et rejoindre la Presqu’île de Chiquito. Nous négocions avec l’aide de notre hôte auprès du capitaine du port pour obtenir ce trajet hors des sentiers battus. Ce contretemps nous a en fait permis de bien profiter de cette magnifique île. Nous sommes épatés par ces habitants jeunes et anciens qui passent leur journée à grimper, le plat n’existant tout simplement pas. Certains sont très chargés et on imagine qu’ils ont fait ça toute leur vie. A cette époque, les paysans ramassent les pommes de terre et le quinoa.
Naïvement, nous imaginions que le lac était toujours relativement calme. En réalité, nous nous sommes fait une petite frayeur car il peut être démonté. Le départ de l’île d’Amantani avec tempête et orage a obligé Catherine à monter sur le toit pour mieux attacher les vélos car ils manquaient de tomber dans le lac. Le conducteur du bateau nous fait descendre sur une autre île car nous ne pouvions pas aller plus loin. Il a même du lâcher le volant du bateau pour le conduire à la barre car il ne le maîtrisait plus. Nous faisons un passage imprévu de trois heures sur l’île de Taquile pour repartir plus détendues. Sur la péninsule Chiquito, nous profitons d’une route superbe passant d’un village à l’autre, louvoyant avec le lac. Seul bémol, 20 kilomètres de piste qui nous oblige à faire une petite journée de vélo ( en plus de la tempête). Aucun regret : c’était absolument magnifique et paisible. Cerise sur le gâteau : un de nos plus beaux bivouac du voyage sur les hauteurs du lac, faisant abstraction de la tempête de vent.
Apres un dernier bivouac au Pérou, nous franchissons la frontière direction la Bolivie. Passage de frontière assez simple. C’est très appréciable de continuer à parler en espagnol. Nous changeons d’heure et reculons la montre d’une heure.
Première ville : Copacabana, étape pour aller sur la journée à l’isla del sol. Nous avions hésité : nous avions peur d’être déçue après Amantani mais il s’agissait d’un des beaux souvenirs du frère et de la belle sœur deCatherine. L’isla del sol offre des vues magnifiques sur la cordillère royale, un des plus grandes chaînes de montagne de Bolivie. La Paz, la capitale est à 160 km soit deux jours de vélos. Nous quittons le Titicaca qui nous aura joliment accompagné pendant plusieurs jours. Pour la première fois, nous dormons dans un stade, manifestement plus habitué à accueillir des moutons que des joueurs de foot, l’avantage pour nous : le terrain est plat.
On espere que vous allez tous bien et merci beaucoup pour tout vos commentaires.
Bravo et bon courage, vous nous faites envie, mais…
C’est bizarre en Europe les moutons ne font pas de bouse, c’est peut-être différent en amèrique du sud.
Grosses bises et nous avons hâte de vous retrouver.
Coucou,
Oui,oui, les moutons sont très différents en Amérique du Sud.
Gros bisous, on est aussi contentes de vous retrouver.
Merci pour toutes ces photos qui me font rêver ! Bises
Merci pour le message, j’espère que vous allez bien.
On vous embrasse fort.
Photos superbes!!! Attention au cadrage quelques têtes coupées si je peux me permettre. Bigbises
En fait je pensais la même chose mais en cliquant un peu mieux les photos étaient cadrées, je sais même pas trop comment j’ai fait mais c’est vrai qu’au début je me suis demandé c’est quoi ces photos tellement mal prise…
Joli passage à ce que je vois…Mais vraiment quel courage pour tous ces kilomètres à vélo et ça a pas l’air vraiment plat et le temps pas toujours au rdv.. Bon vous allez rentrer avec des corps de rêves 😘😉
Bisous les filles et cette fois je suis sûre que je vous revois en 2018😉😉