Nous découvrons les chutes d’Iguazu côté argentin car elles sont partagées avec le Brésil ou nous irons le jour suivant. Le site est très grand et permet de belles balades sans se sentir les uns sur les autres. Comme tout le monde, nous sommes impressionnées par la myriade de cascades et la chute du diable énorme chute encaissée. Nous sommes un peu ambivalentes a l’égard de toute cette eau déversée : à la fois, c’est magnifique et éblouissant et au bout d’un certain temps on est mal à l’aise face à toute cette puissance qui est très belle mais pourrait aussi être dévastatrice.
Le parc est aussi l’occasion de découvrir les koatis, très prolifiques qui lorgnent sur votre sandwich, les toucans (nous aurons la chance d’en voir deux par hasard que nous regardons éblouies pendant 10 minutes), des singes et agoutis.
La balade du lendemain côté Brésilien est très intéressante car elle permet de voir l’ensemble des chutes. Mais elle est bien moins agréable qu’en Argentine car nous sommes tous cantonnés sur une même voie et donc forcément même si nous sommes en saison basse, il y a du monde…
Nous repassons la frontière pour le Brésil ou nous resterons deux mois, il faut dire que le pays est gigantesque…
Nous prenons la route pour 650 km et rejoindre Curitiba ou nous allons chercher un bus pour Sao Paulo et y arriver avant le 17 juillet, date des retrouvailles avec le frère de Catherine et sa petite famille. La route est très passante, en particulier des camions au bruit assourdissant qui nous dépassent parfois lancés à vive allure sauf dans les côtes qui sont nombreuses. Côté dénivelés, en effet, ce sont les montagnes russes mais nous n’avons les problèmes de respiration liés à l’altitude donc tout va bien. Cette première immersion chez les Brésiliens est assez bluffante et touchante car nous avons rencontré en 9 jours de route des personnes très accueillantes et attachantes. Le long de la route, beaucoup de pouces levés et de rencontres lors de nos pauses. Nous avons dormi dans la salle de cours d’une professeur de musique, dans le jardin d’une famille avec quatre enfants puis de deux familles d’agriculteurs dans des styles très différents, devant la maison en construction d’un adorable octogénaire dont l’épouse est en déplacement pour le travail et très content d’avoir de la compagnie… Nous sommes systématiquement invitées a prendre le café le matin c’est à dire ici du café au lait et du pain. Nous laissons toujours au personnes qui nous ont aidé un porte clé « Tour Eiffel » qui fait toujours son effet (eh, oui, Paris est toujours mythique), une photo Polaroïd et parfois un dessin de leur maison effectué par Catherine. La photo semble aussi faire plaisir car les Brésiliens prennent des photos avec leur portable comme nous, mais ils ont peu de photo car ils ont moins connu l’ère de l’argentique. Quand nous allons demander conseil pour savoir où nous pourrions planter la tente, nous sommes très rarement éconduites. En effet, difficile de planter la tente dans cette région car tout est très cultivé, la route est très passante et les routes secondaires perpendiculaires qui pourraient nous en séparer sont rares et en plus ne se présentent jamais au bon moment. Vous imaginez bien : nous voyons de super endroits le matin sauf que c’est un peu tôt pour planter. De plus, le Brésil ne fait à priori pas parti des pays les plus sûrs au monde. Les Brésiliens qui nous prêtent un bout de terrain pour la nuit nous le disent souvent. Nous sommes même interrogées par un journaliste qui nous arrête sur le bord de la route pour nous poser des questions sur le voyage. Jusqu’à présent, il était confortable de garder la même langue malgré les changements de pays. Nous arrivons à échanger car souvent ils comprennent un peu l’espagnol, nous essayons d’apprendre les mots portugais nécessaires à notre vie quotidienne. Nous utilisons aussi un traducteur qui malgré ses imperfections est bien pratique. Nous prenons la mesure de l’évolution de ce type d’outils depuis notre voyage de 2010 ou nous aurions parfois aimé avoir cette aide qui n’existait pas encore. De même, en 2010, nous étions parties avec un téléphone portable, quasiment jamais allumé. Aujourd’hui, nous avons une tablette, un disque dur, une liseuse et un Polaroïd. La tablette nous sert à préparer le blog, lire les mails… Aujourd’hui, les auberges de jeunes ne sont quasi plus équipées d’ordinateur en libre service. La liseuse est pour moi une super découverte : plus nécessaire de s’organiser pour chercher des livres en français, de se restreindre pour ne pas trop lire et « ne pas manquer », un vrai plaisir.
Nous traversons rarement les villes qui ici sont toutes déviées. Nous sentons que nous rentrons dans un pays dont le niveau de développement est bien supérieur à celui des pays traversés jusqu’à présent. Parfois, nous pourrions nous croire en France : nous avons même eu de la wifi lors de certaines pauses déjeuner, impensable au Pérou ou en Bolivie. Néanmoins, toujours pas d’eau potable…
Nous arrivons sans difficulté à Curitiba, ville fort agréable : beaucoup de parc, de grandes avenues, quelques rues piétonnes au centre ville. Nous y passons quatre jours pour visiter la ville, ses alentours et réserver un billet de bus pour rejoindre Sao Paulo, bus qui accepte de prendre nos vélos.
Nous avions entendu qu’il y avait beaucoup de précarité dans cette ville de 19 millions d’habitants, c’est le moins que l’on puisse dire… Beaucoup de personnes qui zone, des tentes un peu partout en ville, beaucoup de pathologie mentale chez les sans domicile, de la prostitution… Dans certains quartiers pour rejoindre l’auberge de jeunesse, nous faisons comme aux Courtilières : nous passons au feu rouge en espérant de tout coeur passer inaperçues. Nous visitons peu, notre préoccupation principale étant l’organisation pour nos affaires et les vélos que nous n’allons pas transporter pendant le futur périple. Nous laissons les vélos chez une amie d’ami bien en sécurité.
Nous sommes loin mais nous avons suivi l’évolution de l’équipe de France et recevons les félicitations des Brésiliens. Le long de la route, les jours de matchs, les téléviseurs étaient branchés sur la compétition. Nous nous sommes souvent dit qu’on devait partager ce même moment.
Nous espérons que vous allez bien et profitez de vos vacances pour vous ressourcer.
Bon temps de voyage qui va passer à 7 fait de retrouvailles de partages & de découvertes ! Des bises marines de la presqu’île.
Cath
Merci à la fidèle Mae. Nous allons bien profiter de ces vacances à 7.
Une grosse bise à vous deux et à ceux qui viendront vous rejoindre en presqu’île.
Coucou, bientôt c’est mon tour..bises à vous 7.
Et oui J-35, on a hâte de te voir.
Bises.
Bonjour
On espère que vous allez bien.
Nous sommes à Perpignan en prévision de Visa pour l’image.
Je vous propose de vous replonger dans l’enfer des mines de Potosi au travers de cet excellent photojournaliste qui exposera au festival :
http://www.miquel-dewever-plana.com/-/galleries/reportages/vale-un-potosi-pour-tout-largent-de-potosi
Il y a aussi un excellent reportage ce mois ci sur ce thème dans le Monde Diplomatique.
Amicalement et bonne poursuite de votre périple.
Bonjour Chantal et Alain, nous espérons également que vous allez bien. Merci pour toutes ces informations. Profitez bien de visa pour l’image.
Bien amicalement.
Merci pour cette ouverture sur le Brésil et bonjour du festival de Douarnenez qui se termine !