La panaméricaine est une très grosse route de trois fois deux voies avec une zone sur le bas côté où cohabitent pietons, tracteurs, parfois des animaux (surtout des chiens les ennemis des cyclotouristes) et bien évidemment les vélos même si nous en rencontrons peu, dénivelé oblige. Il s’agit de la seule route qui permet d’aller au Sud.
Nous n’avons pas fait le choix d’aller en forêt equatorienne au nord et à l’est. Même si nous avons un an pour voyager, nous sommes tenues de faire des choix car nous avons prévu de découvrir le plus de pays possible. Le vrai luxe serait de voyager sans date de retour mais pour l’instant cela est impossible.
Les premiers 200 km de la panaméricaine ne sont pas très agréables car il y a beaucoup, beaucoup de circulation et de bruit. Les conducteurs n’hésitent pas à klaxonner pour à la fois dire qu’on peut passer et qu’on ne ne peut pas. Difficile de s’y retrouver. Plus tard, nous comprendrons que les Klaxons servent aussi à saluer. De même, on se fait régulièrement sifflées : au début, c’est un peu étrange mais on s’y fait d’autant que nous comprenons maintenant que c’est un mode d’interpellation tout à fait banal.
Manifestement, les normes antipollutions équatoriennes différent des normes françaises : nous sommes sans cesse dépassées par des camions desquels s’échappent des fumées noires qui nous piquent la gorge.
Nous ne nous attendions pas à une telle effervescence sur la route et aux alentours : beaucoup de boutiques pour se restaurer le midi, des lieux d’hébergement, des fermes, des mini usines de briques, des serres de fleurs… Seul moment calme : le dimanche matin. L’avantage est de pouvoir se nourrir sans transporter 2 jours de nourritures et d’eau.
Nous sommes encadrées par des montagnes et nous dirigeons vers un des plus haut sommet du pays : le Cotopaxi qui est en fait un volcan de 5897 metres. Nous passerons également à côté du Chimborozo à 6310 metres. Nous ne verrons ni l’un ni l’autre et tenterons de les discerner derrières la pluie et les nuages. Toutes les montagnes équatoriennes sont des volcans plus ou moins endormis. Un petit point météo : nous savions qu’en février le temps en Equateur serait humide mais de là à avoir de la pluie quasiment tout les jours, nous n’y étions pas préparées. En bref, certaines matinées peuvent être ensoleillées mais inévitablement le début d’après midi voit arriver la pluie et le brouillard.
Nous sommes un peu déçues par les villes qui longent la route mais elles on toutes été victimes à un moment d’un volcan voisin. C’est donc beaucoup plus difficile de conserver un petit bourg typique et joli dans ces conditions.
Qui dit montagne dit grimper : nous monterons jusqu’à 4200 mètres d’altitude. Quand nous savons qu’un sommet arrive, nous guettons les méandres des routes pour savoir si nous allons y arriver sans poser le pied à terre et pousser les vélos. En fin de compte, nous aurons quand même poussé assez régulièrement.
Les équatoriens sont d’un premier abord un peu méfiants puis se dérident assez vite. Nous parlions de sécurité dans le dernier blog : ces questions existent également pour les locaux. A la sortie d’Ambato, nous serons accompagnées par un agent de sécurité en moto d’une banque, autorisé par son responsable à nous mettre sur la bonne route. Un autre nous guidera vers un quartier plus sécurisé.
Il faut dire que les panneaux sont très rares : seules sont indiquées les entrées de ville et ensuite débrouillez vous. Pour nous repérer, nous interrogeons le plus souvent les chauffeurs de taxi qui sont les seuls à bien connaître les villes car nous prenons conscience que faute d’avoir une voiture ou de se déplacer par ses propres moyens, les habitants ne savent pas forcément se repérer dans leur ville.
Petites françaises habituées à la laïcité, nous remarquons les représentations religieuses sur les voitures, les cars, dans les restaurants. Nous passons la tête dans une église un soir à 19h00 pendant la célébration d’un mariage. Eh oui, après tout, il n’y pas d’heure pour se marier. A Guaranda, il y a même un exemplaire du nouveau testament dans la chambre d’hôtel et dans la salle de repos.
Nous croisons davantage de personnes en habits typiques dans les petites villes ou les montagnes. Les photos des deux dames âgées ont été prises dans les montagnes sur une petite route qui nous permettait d’éviter la grosse. Elles sont venues, curieuses et perplexes, regarder notre bivouac, se demandant où nous allions.
Cette route sera aussi l’occasion de voir des vigognes qui ressemblent à des biches mais avec un cou plus long. Elles ont été réintroduites sur ce site, il y a une vingtaine d’années.
Au niveau hébergement, une découverte : nous avons croise par hasard un couple de cyclotouristes, Maria et Claudio, parti depuis plusieurs mois et qui utilise une application de mise en relation de voyageurs à vélo et de locaux pour leur mettre à disposition un lit et une douche chaude. Ils nous proposent de les suivre pour voir si nous pouvions être acceptées avec eux : nous hésitons puis les suivons et sommes accueillies par Javier à Latacunga. Moment très sympathique qui permet de parler d’un pays un peu différemment, de pratiquer un autre niveau d’espagnol et de faire des rencontres. Cela apporte aussi des contraintes en terme d’horaires… C’est une bonne solution mais nous pensons que le tourisme doit aussi apporter au niveau économique à un pays. Mais pourquoi ne pas l’utiliser à nouveau mais de façon exceptionnelle. Nous nous sommes autorisées à un arrêt vélo d’une journée pour aller en bus voir un lac d’altitude qui s’est créé dans un cratère » la laguna verde », magnifique sous le soleil pour en fois, en partie.
Nous quittons la route des volcans à Guaranda, direction Guayaquil pour aller sur les îles Galapagos. Ce n’est pas un peu d’eau de pluie et des nuages qui vont nous faire regretter ce voyage, nous qui avons cette chance de pouvoir le faire.
Prenez soin de vous et donnez des nouvelles.
Le petit mot de cath:
Même si c’est pas nécessaire il faut savoir qu’avec Gwen on a toujours deux jours d’avance de nourriture!!! Je dois malheureusement avouer qu’elle a souvent raison !!
Y en a marre de grimper et d’être mouillées, vivement Guayaquil !! Et même si la phrase bien connue de certains « Après la montée il y a la descente » est souvent vraie, la descente se fait parfois attendre!
Alors oui à 4200 m et après avoir pédalées (poussées) trois heures pour faire 12 km nous avons pris un transport (et pas des moindres) dans le brouillard, la pluie et le froid glacial …une impression de fin du monde, on devance le commentaire désobligeant du genre « il paraît qu’elles sont parties pédaler ! »
Côté espagnol, je m’améliore, il faut dire que je venais de loin, je sais maintenant compter jusqu’à 10!!
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Vous êtes belles les filles et quel courage!!! Vous êtes des ouf! Vos photos donnent envie et j’ai hâte de voir celles des Galapagos!
Chez nous la vie est tranquille, on attend gentiment qu’Héloïse se lance sur plus de deux pas et les garçons profitent bien des vacances à Narbonne. On vous embrasse fort fort!!!
Coucou constance, je suppose vu ton message que tu es la seule à bosser. Alors courage et gros bisous à tes hommes et à la petite dernière. Gros bisous
Alors oui après la montée, la descente et après la pluie, le soleil!! Courage pour les dénivelés et la météo… ce n’est qu un passage. J adore vos portraits des petites dames typiques. On vous regrettera ce soir pour fêter l’anniv de Loulou…on pense fort à vous. Bisous de jubajalousam
Oui ma Juju, je sais que ces petites phrases font bien échos chez vous et prennent tous leurs sens…et c’est celles-là qu’on s’est répétées sans cesse ….pour maintenir le moral. Merci d’être toujours là . Gros bisous à jubajalousam
Salut Les filles
Super photos les paysages sont magnifiques! surtout le lac dans le cratère!
ça vous fait pas bizarre de pas voir un seul immeuble autour de vous???
Maintenant vous devriez avoir un peu de descente…
Bon courage pour la route et profitez une peu des plages aux Galápagos là normalement vous éviterez la pluie… 😉
Biz
Nico
Coucou Nico merci pour ton message, nous venons de retrouver une grande ville et des immeubles à Guayaquil mais c’est vrai que c’est différent de la cité vallées. On a eu 40 kms de descente, c’était trop trop bien. On abandonne les vélos une semaine pour la plage. Gros bisous
Salut les taties,
Alors franchement c’est super mais faudrait faire une version résumée pour les flemmards parce que niveau lecture c’est un peu long.
Des bisous !
Coucou l inconnu, nous allons réfléchir à ta demande et sinon…. Heureusement pour toi il y a des images à regarder !! Gros bisous le meilleur
Hello à toutes les deux ! Un plaisir de lire tous vos articles ce matin. On pense bien à vous et j’ai des nouvelles via Juju. Profitez bien, le soleil n’est pas loin !
De mon côté, tout va bien, on s’apprivoise à l’appart. On vous embrasse, Claire, Tim et Léon.
Merci du message et en attendant de retrouver l’appartement profitez bien de la neige en famille avec mes super nièces . Gros bisous à vous et à Léon.
Coucou les AS de la jungle ,
Quel plaisir d avoir de vos nouvelles , de lire vos péripéties et de profiter des photos.
C est un vrai régal de faire du coup un petit bout de voyage avec vous.
J espère que la suite sera moins pluvieuse …
Je vous embrasse très fort les filles. Courage !!
A très vite .
Klara
Coucou Auber, ça fait plaisir de te lire mon binôme , il y a autant de pluie qu’à aubervilliers mais désormais il fait plus chaud ( 30 degré ) . Meme loin on pense à vous alors courage pour le taf et rien que pour ça on continuera à envoyer pleins de photos. Gros bisous à vous quatre.
Rho mais quel courage ! Si vous vouliez pédaler sous la pluie en montant des cols, fallait venir au Pays Basque. Ah ah ah
Je pense bien à vous et je vous souhaite des journées au sec.
Des bisous les filles. Au plaisir de vous lire
On y pensera à pédaler dans les montagnes du pays basque, au moins il y a du jambon de Bayonne et du bon fromage!! Gros muxus
Hello les filles,
Ravie de lire vos nouvelles depuis Marseillan! Ca commence fort dites moi!
merci pour vos supers posts…on a presque l, impression d être le vélo juste derrière 🙂
bisous et bonne route
md
Ah je me disais bien qu’on etait suivies…. C’est où Marseillan? Et pourquoi là-bas ? On est perdue….gros bisous
Coucou les aventurières !
Merci pour ces beaux récits et ses superbes photos, ça me fait du bien de voyager un peu….
J’espère que vous allez vite passer cette pluie de M….
Bon courage pleins de gros bisous
Pti Bouchon
Oui pour la pluie on la fuit en allant aux Galapagos avec 35 degré mais vraiment trop chaud pour rouler en plein cagnard donc finalement on vient de remonter dans les montagnes pour rejoindre le Pérou on vous fera un point météo! On n’est jamais contentes… Gros bisous
¡Hola!
Franchement, vous en bavez p’t’être dans les montées, mais vous nous faites rêver.
Vous nous offrez du dépaysagement ;+)
Ici très froid très sec… vous très chaud et très humide.
Ici point culminant pour passer par dessus l’A86 … vous 4200m avec des horizons ‘ouverts’ et des bêtes moins connues que les moutons de la Courneuve.
Merci de vos partages.
On pense à vous,
Bisous
Merci béne oui c’est sur que c’est plus dépaysant …. Merci des encouragements et gros bisous à Manu et ficelle .